Il n’y a pas de Daech sans Al-Azhar !

Amin Zaoui

Amin Zaoui

Depuis le Xe siècle, Al-Azhar en tant qu’institution religieuse, a la mainmise sur le pouvoir de la religion musulmane sunnite. Depuis plus de dix siècles, elle est, par excellence, l’usine qui ne cesse de fabriquer des imams, des prêcheurs et des universitaires destinés pour les facultés de la charia, dans plus de 170 pays. Ses adeptes sont implantés partout dans le monde. En Asie, en Afrique, en Europe et en Amérique. Al-Azhar est un réacteur nucléaire pour la production des idées religieuses néfastes dont l’effet périlleux est répandu dans le monde sunnite et ailleurs.

Elle est l’institution qui a enfanté, bercé et sauvegardé le parti des frères musulmans. Al-Azhar est restée jusqu’à nos jours l’espace intellectuel et institutionnel favori pour le parti des frères musulmans et d’autres factions extrémistes.

Il n’y a pas de Daech sans Al-Azhar.

Tout ce que les chrétiens, les juifs et les croyants d’autres religions ou les non-croyants sont en train d’encaisser en la matière du terrorisme perpétré par les organisations terroristes djihadistes ou scientifiques est enfanté, défendu et pris en charge par les enseignements d’Al-Azhar.

Les programmes d’enseignement d’Al-Azhar est la ligne directrice et la feuille de route religieuse pour les terroristes de Daech et ses dérivées.

Tout ce que le monde subit en destruction et en massacres d’humains commis par daech et ses variations Nosra, Taliban, Qaida et les frères musulmans est justifié dans et par les programmes enseignés aux étudiants d’Al-Azhar. qui représentent, par excellence, le réservoir humain de Daech , directement ou indirectement.

Il n’y a pas de Daech sans el Azhar.

Si les djihadistes de Daech considèrent que les femmes appartenant à d’autres religions comme butin de guerre, nous sommes en 2017, c’est parce que les imams d’Al-Azhar blanchissent cet acte par des textes religieux. Et cela est écrit noir sur blanc dans les manuels scolaires azhariens! ( photo ci desuus ,une enseignante d’Al-Azhar prônant ce discours )

La haine sans paire contre l’Occident chrétien, athée ou laïc, exprimée après chaque attentat perpétré dans les villes Européennes ou Américaines, sous forme de communiqués par Daech, n’a jamais été clairement et religieusement condamnée par Al-Azhar. Aucune Fatwa n’a été émise par Al-Azhar condamnant ces crimes contre l’Autre, contre les autres religions. Au contraire ces actes trouveront des apologies dans les enseignements de Al-Azhar. Ils sont innocentés par les textes religieux, versets ou hadiths qu’importe !

Il n’y a pas de Daech sans Al-Azhar.

Si les musulmans tournent le dos à la science et adhèrent au charlatanisme, hibernent dans le lit du sous-développement c’est parce que jusqu’au jour d’aujourd’hui Al-Azhar soutenue par le Wahabisme affirment à ses disciples que «la terre n’est pas ronde », que l’urine de la chamelle blanche est le meilleur remède pour guérir le cancer.

Si la nouvelle génération des musulmans d’Europe comme ceux des Usa sont mobilisés derrière Daech et ses dérivées, si les villes et les êtres humains sont menacés, c’est parce que les Azhariens wahabistes, physiquement ou par les idées meurtrières, commandent les mosquées et les lieux de cultes des musulmans.

Il n’y a pas de Daech sans Al-Azhar.

Même, si l’Histoire a enregistré, de temps à autre, la présence de quelques Azhariens éclairés, vite, ces derniers vont se trouver chassés ou anathématisés par l’institution d’Al-Azhar.

Cette même Histoire nous a conservé la souffrance des quelques intellectuels éclairés victimes de cette institution à l’image de: Cheikh Ali Abderrazaq (1888-1966) auteur de « L’Islam et les fondements du pouvoir » paru en 1925, dans lequel il a plaidé pour l’autonomie de la sphère politique par rapport à la sphère religieuse. Ces idées lui ont valu une condamnation par des oulémas d’Al-Azhar. Taha Hussein(1889-1973) auteur ( De la poésie préislamique ) paru 1926, ce livre a suscité une hostilité des religieux de Al-Azhar. Cette persécution religieuse a fait perdre à Taha Hussein son poste à l’université du Caire, en 1931. Le chercheur Nasr Hamid Abou Zayd (1943-2010), une autre victime de l’obscurantisme azharien. En 1995, une polémique déclenchée par Al-Azhar autour de ses écrits jugés comme blasphématoires, et dans un procès fondé sur la hisba islamique, Naser Hamid Abou Zayd s’est trouvé divorcé avec sa femme. Il s’est exilé aux Pays-Bas.

Il n’y a pas de Daech sans Al-Azhar.

Cette institution qui a produit Youssef Qaradawi et d’autres n’a jamais condamné, à travers une fatwa religieuse, les pratiques sauvages de Daech et ses rejetons en Syrie, en Lybie, en Irak ou ailleurs.

Les programmes d’Al-Azhar continue à célébrer jusqu’au jour d’aujourd’hui, la promotion de la culture de la haine envers les croyants des autres religions, envers l’Occident, envers la femme, envers la science, envers la liberté de pensée et même envers les musulmans qui ne partagent pas leur idéologie sauvage et bédouine.

Donc, il n’y a pas de Daech sans Al-Azhar.

Amin Zaoui