Je ne vous aime pas mais je prendrais les armes s’il le faut pour vous défendre !

président tunisie caid essebsiMonsieur Le Président de la République

Parce que vous avez trahi la confiance d’un million de femmes qui ont bravé la scélératesse des gangs et la terreur des klephtes pour vous porter au pouvoir suprême
Parce que vous n’avez pas tenu votre promesse sur l’assassinat de Chokri Belaïd arraché au peuple voici cinq ans
Parce que vous avez substitué à la démocratie de proximité une démocratie de promiscuité en érigeant un parti composite où se mêlent les improbes de l’ancien régime d’avec les mauvais et les nouveaux-faux ;
Parce qu’avec suffisance et mépris du sentiment du peuple vous avez hissé votre géniture, connue pour son insignifiance intellectuelle et politique, au rang de second-premier décideur incontesté du sort du peuple,
Parce qu’enfin vous avez fait de la loi de réconciliation O combien contestée et mal défendue une priorité avec un rare acharnement, une loi si bien habillée de patriotisme mais si bien truffée de tout-venant,
Je ne vous aime pas.
Je ne vous aime pas mais je prendrais les armes s’il le faut pour vous défendre !
Je défends en vous le garant de l’unité du pays et des ses frontières physiques.
Je défends en vous le dernier rempart contre l’invasion étrangère soutenue, armée, fiancée et entraînée par des traîtres à la nation , connus, et dont certains ont malheureusement été au faite de l’état et ses secrets les plus sensibles.
Monsieur le Président de la République
Les appels franchement scissionnistes, sécessionnistes, pour l’instant non armés, dans ce qu’il convient d’appeler les régions pétrolifères et minières n’est pas sans rappeler ce qui se passe en Syrie, en Irak et en Libye …
Ces appels couverts de bons faux -alibis qui ne trompent plus personne s’inscrivent dans un dessein régional propre à décomposer les état-nations et dont les promoteurs y mettent des moyens babyloniens et sans relâche.
Ces traîtres, ces mercenaires et cette chair à canon plus à plaindre qu’à abhorrer, se manifestant sous des formes diverses et variées, constituent le plus grave des dangers.
Moi qui suis aux antipodes de la violence, de la guerre et des moyens de mort, étrangers à ma culture, je soutiens avec la dernière énergie votre décision de mettre tous les moyens y compris militaires pour empêcher ces mêmes donneurs d’ordre pour l’assassinat de Chokri Belaïd d’arriver à leur fin.
Vive la République , Vive la Tunisie terre imprenable

Zakaria Bouker

essebsi