L’Opéra « Aïda » Aux Amphithéâtres Romains D’El Jem Et Carthage, les 30 juin et 5 juillet

Il est l’une des cinq plus célèbres œuvres dans le monde. L’opéra « Aïda » du célèbre compositeur italien Giuseppe Verdi sera joué le 30 juin et le 5 juillet successivement à l’amphithéâtre romain d’El Jem et à l’amphithéâtre romain de Carthage. Nouvelle œuvre qui s’inscrit dans le cadre de la coopération culturelle tuniso-italienne.

« Œuvre référentielle, l’Opéra « Aïda » est certes un projet grandiose, né de cette volonté commune d’aller au-delà du commun et de revisiter une création maîtresse. C’est aussi la concrétisation d’un important travail mené dans le cadre de la coopération tuniso-italienne. Accueillir des virtuoses italiens sur nos scènes et une œuvre magistrale comme « Aïda », c’est certes formidable mais ce qui est extraordinaire et merveilleux est de faire participer la crème de nos musiciens, nos artistes et nos créateurs dans la genèse de cette œuvre » a souligné le ministre des Affaires culturelles, Mohamed Zinelabidine, lors d’un point de presse organisé dans la matinée à la Cité de la Culture pour présenter ce projet et ce en présence de son excellence l’ambassadeur d’Italie à Tunis, Lorenzo Fanara et du directeur de « Ente Luglio Musicale Trapanese ».

Dans son allocution de bienvenue et de présentation de cette œuvre tuniso-italienne, le ministre des Affaires culturelles a tenu à remercier l’ancien maestro de l’Orchestre symphonique tunisien HafedhMakni qui a démarré le projet, le nouveau maestro Mohamed Bouslama qui assure la relève, le maestro de l’Orchestre de l’Opéra de Tunis, la directrice du pôle « Musique et opéra » SaïmaSammoud… et également son excellence l’ambassadeur d’Italie en Tunisie qui a suivi dans les détails les préparatifs de ce projet.

Le ministre a fait savoir que le projet aurait pu être suspendu suite au désistement de l’Agence Nationale pour la Protection de l’Environnement (ANPE) vu le coût élevé de la création. « Sauvé in extrémis, le projet est aujourd’hui placé sous la houlette du pôle « Musique et opéra ». Je remercie infiniment son excellence l’ambassadeur d’Italie qui n’a épargné aucun effort pour remettre le projet sur les rails et pour qu’il soit fin prêt dans les délais » a-t-il précisé.

Prenant la parole, l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Lorenzo Fanara, a également évoqué l’importance de cette coopération musicale, mettant l’accent sur les spécificités de ce projet qui réunira des artistes italiens et tunisiens et qui sera présenté sur deux scènes mythiques, celles d’El Jem et de Carthage. Le diplomate italien a fait savoir que cette création se veut aussi une campagne de promotion de la Tunisie comme destination touristique et culturelle, précisant que la presse italienne ne fait que parler de ce projet ces derniers jours.

Dans son intervention, le directeur de « Ente Luglio Musicale Trapanese » a choisi de partager avec l’assistance son rêve de voir naître suite à cette coopération un orchestre méditerranéen. « Le spectacle en soi-même n’est pas une finalité. Ce qui est important ce sont ces liens d’échange artistique et culturel qu’on cherche à consolider pour aller encore loin, pour conquérir le marché international ».

Réunissant des artistes de l’Orchestre symphonique tunisien et du nouvel Orchestre et Chœur de l’Opéra et de l’Ente Luglio musicale Trapanese, « Aida » mérite le détour.

Programmé pour le 30 juin à El Jem et le 5 juillet à Carthage, l’opéra « Aida » mènera les mélomanes durant deux heures et demie dans un passionnant voyage à Memphis et à Thèbes au temps des Pharaons. Plus de 150 artistes entre instrumentistes, chanteurs solistes de renommée internationales, choristes, danseurs et figurants défileront dans des décors et costumes conçus par des designers italiens et réalisés par des mains tunisiennes. Ils seront à El Jem et Carthage pour raconter une grande histoire d’amour entre Aida, princesse éthiopienne devenue esclave, et Radamés, général égyptien du pays des Pharons.

Opéra en quatre actes, « Aida » a été créé le 24 décembre 1871 à l’Opéra Khédival du Caire, premier opéra d’Afrique construit sous le règne du Khédive Ismail, grand passionné d’art lyrique. Commandé par le Khédive Ismail qui vooulait une œuvre grandiose à l’occasion de l’inauguration le 1er novembre 1869 du Canal de Suez, ce Chef-d’œuvre a depuis été présenté dans des versions revisitées sur les plus grands Opéras au monde.

Source : Ministère des affaires culturelles