Khouyoul : la Tunisie n’est ni barbes, ni Djellabas, ni imams

KHOUYOUL , spectacle de danse pour élites? hors du temps? Pour des gens BCBG? Rien de tout ça.

De l’art inventé au cœur de la Tunisie profonde, celle de l’espoir et du mieux vivre. un spectacle de danse crée en pleine cœur de la médina de Tunis par des démunis pour des démunis par une association dédiée aux démunis l’Art Rue dont la devise est de déconstruire la violence par l’art. Un spectacle de danse où une compagnie belge s’est impliquée lelleh fi sebil allah avec 6 artistes tunisiens et 6 enfants extirpés des griffes des semeurs de mort qui hantent la médina pour leur écouler leur came, et des imams qui infestent ses ruelles pour leur expliquer que toute vie ici bas n’est que chemin vers l’après vie et pour leur vendre les mirages d’un au delà sans âme où tout est débauche.
Quel plaisir que de voir hier ces gamins s’ébattre sur scène. Quelle sensation de fierté et cette chair de poule qui vous envahit devant leur large sourire épanoui sous les feux de la rampe à l’ovation monstre, la standing ovation des spectateurs conquis . Quelle sensation très agréable à la sortie du 4 ème art de respirer cette assurance que la Tunisie n’est ni barbes, ni Djellabas, ni imams , ni dealers et violences . Que tout n’est pas aussi morose que ce spectacle désolant que nous convoient nos politicards, ces déserts artistiques sans âme, sans foi ni loi sinon celle du lucre, de l’argent mal acquis, et des promesses d’un monde de débauche dans l’au delà, tout le contraire de l’art, de la douceur et de l’esthétisme.

Essoussi Kamel