Egypte: une danseuse orientale russe arrêtée pour sa tenue jugée trop légère

Une danseuse orientale de nationalité russe a été arrêtée et va être expulsée d’Egypte après la diffusion sur internet d’une vidéo la montrant en tenue jugée trop légère, a-t-on appris de sources sécuritaires jeudi.

Ekaterina Andreeva, alias « Gawhara », a été arrêtée cette semaine pour « incitation à la débauche ».

Actuellement détenue dans un commissariat du Caire, elle sera expulsée vers la Russie samedi, ont précisé ces sources.

En robe blanche à dentelles très échancrée, se livrant à une danse sensuelle, la performance filmée de la danseuse russe dans un club du Caire a alimenté les réseaux sociaux ces derniers jours.

Les autorités lui reprochent également de ne pas posséder les documents nécessaires pour séjourner en Egypte.

Dans un premier temps, des sources sécuritaires avaient affirmé que la ressortissante russe était également menacée d’expulsion vers la Russie pour absence de justificatifs de séjour en Egypte. Toutefois, son avocat Mohamed Saleh cité par l’AFP annonce qu’«il n’y aura pas d’expulsion car ses papiers sont en règle».

«Son procès [pour incitation à la débauche] va avoir lieu mais la date de l’audience n’a pas encore été fixée», a également précisé l’avocat, selon qui «Gawhara» a été libérée le soir du 8 février.

Si l’Egypte est restée une référence en la matière, les danseuses orientales sont parfois confrontées à une forme de pression de la part des autorités. En 2015, un tribunal égyptien avait ainsi condamné à un an de prison une danseuse accusée d’«incitation à la débauche» pour un clip suggestif jugé indécent.

En novembre 2017, c’est la chanteuse Shyma qui avait provoqué un véritable tollé en Egypte avec un clip, dans lequel elle se trémoussait en tenue légère en léchant des fruits de manière suggestive. Le mois suivant, l’artiste avait été reconnue coupable par un tribunal et condamnée à deux ans de prison.

Cette incrimination est utilisée de manière plus générale pour condamner les homosexuels ou encore les chanteuses aux références sexuelles jugées trop explicites.