Le « frère » de Ghannouchi abusait de ses élèves mineures à l’arrière de sa voiture

tariq ramadanAprès deux plaintes de femmes adultes pour agressions sexuelles, c’est au tour des anciennes élèves d’accuser l’islamiste Tariq Ramadan d’avoir abusé d’elles lorsqu’elles étaient mineures.Quatre Genevoises ont accusé Tariq Ramadan,  le  » frère » de Rached Ghannouchi , de les avoir harcelées sexuellement lorsqu’il était leur professeur. Agées de 14 à 18 ans au moment des faits, elles ont décrit l’emprise psychologique qu’il exerçait sur elles pour arriver ses fins.

Ancien enseignant à Genève, l’islamiste aurait tenté et parfois réussi à séduire des élèves mineures pendant les années 1980 et 1990, selon la Tribune de Genève. Des accusations qui s’ajoutent à une série déjà portées en France et en Belgique mais qui concernaient des adultes.

Les révélations ne cessent d’accabler Tariq Ramada ,le « frère » de Rached Gannouchi ( de la même secte des Frères musulmans ) . Samedi 4 novembre, c’est la Tribune de Genève qui affirme que l’islamiste, qui avait enseigné à Genève, aurait séduit certaines de ses élèves alors mineures.

Depuis plusieurs jours, les accusations contre Tariq Ramadan se sont multipliées. Dans le sillage de l’affaire Weinstein, où les femmes dénoncent le harcèlement dont elles ont été victimes, deux d’entre elles ont porté plainte contre l’islamologue pour viol. Ce dernier a réagi en niant les accusations, qu’il a qualifiées de calomnieuses. Samedi dernier, Le Parisien révélait une troisième plainte. Quelques jours plus tard, une jeune femme belge affirmait avoir vécu un «cauchemar» après avoir noué une relation consentie avec le charismatique intellectuel musulman. Diffusé par RTBF de façon anonyme, ce nouveau témoignage a contribué à brosser un portrait de séducteur compulsif, attiré par une sexualité contraignante voire brutale, mais qui ne s’était pas jusque-là intéressé à des mineures.

Dans les années 1980 et 1990

Or, selon le quotidien genevois il aurait tenté de séduire sans succès une de ses élèves de 14 ans, mais serait arrivé à ses fins avec trois autres, âgées entre 15 et 18 ans. Les quatre anciennes étudiantes ont témoigné dans les colonnes du journal sous des prénoms d’emprunts pour protéger leur identité. Cela se serait déroulé dans les années 1980 et 1990 alors que Tariq Ramadan enseignait le français et la philosophie au Cycle des Coudriers puis au Collège de Saussure.

Le journal précise que dans les années 1980 à 1990, cet homme qui enseignait alors le français et la philosophie au Cycle des Coudriers puis au Collège de Saussure avait tenté de séduire, sans succès une de ses élèves de 14 ans. En revanche, il aurait réussi à abuser trois autres élèves, âgées de 15 à 18 ans : ces étudiantes témoignent dans les colonnes de La Tribune sous des prénoms d’emprunt.

Des leçons très particulières. Deux jeunes femmes elles révèlent « des situations de fascination et de manipulation », un prof « charismatique » dont l’une dit avoir « été abusée et violentée ».

« À deux ou trois reprises, nous avons eu des relations intimes. À l’arrière de sa voiture. Il disait que c’était notre secret », raconte une autre. « J’avais 17 ans quand on a commencé à s’embrasser et 18 ans quand on a eu des rapports sexuels. Il me prenait, me jetait, instaurait une relation de dépendance. Il a créé les bases d’une relation malsaine », affirme une autre.

Ces Genevoises, non musulmanes, toutes actives dans la fonction publique, qui ont fondé une famille, craignent de parler à visage découvert. Elles décrivent l’emprise psychologique qu’exerçait sur elles leur « brillant » professeur.

La couverture du nouveau numéro de Charlie Hebdo fait parler d’elle sur les réseaux sociaux. Elle représente Tariq Ramadan comme sixième pilier de l’islam… alors qu’il est en pleine érection.

tariq ramadan

Les belges n’ont pas échappé à ses abus

Dans son édition de mardi 1er novembre, la RTBF relatait le témoignage d’une troisième victime du frère de Ghannouchi, une Belge qui affirme elle aussi avoir subi son comportement particulièrement violent.

« C’est une relation qui débute en confiance, doucement, et au fur et à mesure, des demandes perverses, qu’il peut même imposer comme conditions à la suite de la relation. Il peut être très très violent, vous agripper très violemment, attendre de vous n’importe quelle pratique sexuelle et le demande assez agressivement. Et puis ça redescend, mais ces moments-là sont très difficiles à vivre » , explique-t-elle.

Après plusieurs mois de relation, la jeune femme, qui désire rester anonyme, a tenté de rompre. Cela s’est très mal passé. « Il promet de vous détruire, de faire de votre vie un cauchemar, il est très menaçant, et à ce moment-là on prend peur. Moi, j’ai eu peur pour ma vie », poursuit-elle.