Il s’acharne , s’acharne , se retourne , le regard haineux , vers ceux qui lui lancent des cailloux qu’il esquive comme le diable qu’il est ! Que ce barbu en qamis est laid !
Il s’acharne sur le sein » détruis-ce-sein-que-je-ne-saurais-voir-par-de-pareils-objets-ton-âme-est-frustrée-et-cela-fait-venir-de-coupables-pensées » ! Que ce barbu en qamis est abject !
Il s’acharne avec frénésie et fureur , se retourne rageusement vers ceux qui le conspuent et saute tel le diable qu’il est pour éviter les pierres. Que cette vermine barbue est hideuse !
Il s’acharne , s’acharne , ce sale frustré qu’aucun sein n’a dû allaiter ! La belle , sur la roche , imperturbable , le nargue . Voyez mon sein , ferme , dur , qui se pointe vers toi , tu n’en as touché aucun de ta misérable vie ! Ni ton burin ni ton marteau ne me déstabiliseront ! Je suis solide comme un roc et mes Sétifiens continueront à se désaltérer de mon eau , à y faire leurs ablutions ! Que c’est drôle , n’est-ce pas , toi l’impuissant , qu’après avoir bu de mon eau , reluqué mon sein que tu tapes avec ton burin faute de le caresser , on se précipite vers la mosquée !
Tu t’acharnes , tu t’acharnes , misérable , mais vois comme je suis majestueuse ! Rêves-tu de la décennie noire ? Celle du terrorisme ? » Les années de plomb » ? » Les années de braise » ? Trop de larmes , trop de deuil , trop de sauvagerie pour que le peuple demeure sans réagir , cette fois-ci ! On t’a arraché et traîné comme une merde que tu es sous les huées ! De mon socle centenaire , je contemplerai , toujours impassible , tes semblables islamistes qui fantasment sur la fermeté de mon sein. Mes seins sont si jolis qu’ils méritent bien un poème et leurs rondeurs que je vous laisse admirer , d’un avenir prometteur je vous fais le serment. Regardez-les , caressez-les , ils ont la taille de vos mains et possèdent le plus beau des maintiens !
Chiens d’islamistes , sur mon piédestal , j’y demeurerai !
Mounira Aouadi
