L’enseignante de Sfax , le plus dur reste à faire

Imen Salah Boukhari

Imen Salah Boukhari

Il va falloir considérer la situation dans laquelle s’est trouvée l’enseignante à Sfax sous un autre angle beaucoup plus compliqué et extrêmement grave.
Ce sont ses élèves qui sont allés raconter à leurs parents que leur maîtresse aurait fermé porte et fenêtres pour que la voix du Muezzin n’entrave pas le bon déroulement de son cours…
Ce qui nous amène à dire que ces élèves, malgré leur jeune âge, ont un déjà-là conceptuel de la religion et une prédisposition manifeste à la radicalisation.
J’ai entendu (dans une vidéo qui circule sur FB) Mme Souissi dire qu’elle a :
– des élèves de sexe masculin qui ne tendent pas la main aux femmes ou filles pour les saluer,
– des élèves de sexe féminin qui sont voilées,
– des élèves des deux sexes qui refusent de s’assoir près du sexe opposé (tout en déclarant que leurs parents les exhortent de ne pas le faire)…
Et pour cause, il faudrait que les enseignants au primaire et au secondaire prennent conscience qu’il y a beaucoup à faire à l’égard de cette catégorie d’élèves dont les parents sont réactionnaires.
Il faudrait qu’ils se mettent en tête qu’ils sont en rivalité perpétuelle avec les milieux réactionnaires familiaux et que toute la question est de savoir comment inculquer à ces élèves les valeurs humaines, l’esprit critique, la cohérence et la tolérance…
Ce n’est nullement une tâche facile, mais il faudrait procéder ainsi tout en considérant que cela fait partie de la mission de l’enseignant, mais aussi et surtout que c’est un grand service rendu à la patrie et à ses enfants.

Imène Salah Boukhari