Le Yémén livré aux bombes des Saouds et au Choléra

enfants tués au yemenVingt-trois civils, dont des femmes et des enfants, ont été tués mercredi 17 mai dans un raid aérien près de Taëz, grande ville du sud-ouest du Yémen, ont indiqué les rebelles Houthis, attribuant l’attaque à la coalition militaire arabe menée par le rayaume des Saouds .

Une source militaire pro-gouvernementale a confirmé le raid et fait état de 20 civils tués, mais elle a affirmé qu’il s’agissait d’une « erreur ». L’agence Saba, contrôlée par les rebelles Houthis , a indiqué que le raid avait visé un véhicule transportant des civils dans la sous-préfecture de Mawzaa, à quelque 60 km au sud-ouest de la ville de Taëz. Ses occupants regagnaient Mawzaa après avoir fait leur marché dans la localité proche de Barah. Selon l’agence, six enfants figurent parmi les tués et six corps de victimes ont été totalement carbonisés et n’ont pu être identifiés.

La coalition sous commandement des Saouds a été accusée à plusieurs reprises d’avoir visé par erreur des civils dans ses opérations aériennes au Yémen. Elle a reconnu certaines erreurs et promis de prendre des mesures pour les éviter.

La guerre au Yémen oppose des forces progouvernementales aux rebelles Houthis, alliés à des unités de l’armée restées fidèles à l’ex-président Ali Abdallah Saleh. Les rebelles contrôlent la capitale Sanaa depuis 2014 et restent maîtres de vastes régions du pays.

Le conflit a connu une nette escalade en mars 2015 lorsque le royaume des Saouds a pris la tête de la coalition militaire pour repousser les rebelles Houthis qu’elle associe à l’Iran et au Hezbollah libanais.

L’épidémie du Choléra s’installe

L’épidémie de Choléra qui touche le Yémen s’aggrave. L’antenne locale de l’Unicef a recensé plus de 17.000 cas suspect et indiqué que plus de 200 personnes avaient trouvé la mort.

L’épidémie de choléra s’est aggravée au Yémen avec la mort de 209 personnes et plus de 17.000 cas suspects recensés depuis fin avril dans ce pays pauvre en guerre, a indiqué mercredi l’Unicef à Sanaa.

La mission de l’Unicef a fait état d’une « augmentation alarmante » des personnes souffrant de diarrhée sévère et de choléra. « A ce jour, plus de 17.200 cas suspects de choléra ont été signalés au Yémen, dont 209 décès », selon l’organisation.

Installations hospitalières et conditions d’hygiène détériorées

Un dernier bilan du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) faisait état lundi dernier de 184 morts et 11.000 cas suspects au Yémen, y compris à Sanaa, fortement affectée par l’épidémie et où l’état d’urgence a été décrété dimanche par les rebelles.

Avec agences