Drame des harragas: j’accuse…

Ali Gannoun

Ali Gannoun

Drame des harragas: allons juste un peu plus loin dans la réflexion et osons poser les questions qui s’imposent et que certains refusent de poser:
-Quel est l’intérêt d’un bâtiment militaire tunisien à faire couler une embarcation de fortune sur laquelle se trouvent presque exclusivement des tunisiens?
– Les militaires sont-ils dépourvus de toute compassion et sont-ils choisis pour leur sadisme?
– L’embarcation qui n’est autre qu’un radeau de la mort a-t-elle les moyens pour manœuvrer sans couler?
-Cette même embarcation dispose-t-elle de gilets de sauvetage pour les utiliser en cas de pépins?
– Quelle est la formation et quelles sont les compétences du skipper de ce radeau?
– Imaginons que le bâtiment militaire s’est mis en travers de la voie maritime pour empêcher l’embarcation d’avancer, celle la avait elle les moyens d’obtempérer sans toucher ce bâtiments?
– Ceux qui organisent ces hargas, sont-ils des honnêtes hommes et est-ce qu’on peut donner du crédit à leur récit?
– Quand vous êtes chopés en flagrant délit et en situation irrégulière sachant que vous avez payé des millions pour être dans cette situation, quel est votre réflexe pour essayer de vous en sortir?
Je veux bien accuser les militaires de tous les torts, mais il faudrait qu’on m’explique la rationalité des propos des rescapés et des familles des disparus!
J’accuse certains journalistes et hommes politiques de falsification de la vérité entrainant des troubles à l’ordre public et je rends certaines familles responsables (indirectement) de la disparition de leurs enfants.
Maintenant et face à ce drame qui mérite une enquête indépendante très poussée, je rappelle que la vie d’un citoyen même s’il a commis les pires atrocités mérite d’être sauvée et doit être sauvée. Les hors la loi doivent répondre de leurs actes devant les tribunaux et nulle part ailleurs!
!..AH..!

Ali Gannoun

Lire à ce sujet : Ah , ces « harragas » qui deviennent des martyrs !!

Illustration haut de page : violence suite à la mort de quelques harragas