Une deuxième vie pour les bus réformés qui se comptent par centaines

Wahid Ibrahim

Wahid Ibrahim

Je viens d’entendre à la Radio, les doléances d’élèves d’écoles primaires et de lycées qui se plaignent d’être livrés à la rue durant les heures creuses, pour des raisons de mauvaise répartition d’horaires, d’absence impromptue d’instituteurs ou de professeurs et même parfois pour mauvaise coordination d’occupation de salles…
Qu’il pleuve ou qu’il fasse chaud, ces pauvres élèves se trouvent livrés à une oisiveté pleine de risques et de dangers et attirés par des « zones d’ombre » glauques, des cafétérias infâmes et des salles de jeux qui happent leur intelligence et leur maigre argent de poche.
Le sytème traditionnel de « Salles de Permanences » ayant été délaissé par les autorités scolaires, rien n’a été prévue pour combler cette grave lacune .
Voici une modeste proposition qui ne coûterait pas beaucoup d’argent et qui serait facile à mettre en place .
Elle consiste à mettre un, deux ou même plusieurs Bus réformés dans les abords de chaque établissement scolaire . Ces bus dont on aurait préalablement enlevé les sièges, seraient aménagés et décorés par les élèves eux-mêmes sous le conseil et le controle d’artistes du village ou du quartier .
Des activités récréatives et des suivis de devoirs pourraient y être assurés par des enseignants bénévoles ou des animateurs d’instituts diplômés et qui souffrent du chômage .
Il y aurait là un vrai gisement d’emplois qui ne nécessiterait aucun investissement ou si peu .
Les week-ends et jours fériés, ces bus peints aux couleurs d’espoir et de fête serviraient à des activités culturelles diverses et non-stop : ateliers de musique, de peinture, de théâtre, de cinéma, d’arts appliqués, de jeux d’échecs ou autres et même de révision .
Les sponsors pour ce projet ne manqueraient pas de se bousculer étant donné ses dimensions sociales, éducatives et ludiques .
Pour ma part, je reste convaincu que ces espaces de proximité auront plus de succès et de fréquentation que les maisons de cultures toujours fermées sur elles-mêmes et toujours en panne d’imagination et d’actions .
Sans compter que ces bus connaîtraient une deuxième vie au lieu de continuer à pourrir dans des hangars insalubres, aux toits rouillés

Wahid Ibrahim