Le royaume wahhabite saoudien, l’un des pays les plus rétrogrades en matière de droit des femmes, autorisera dès 2018 ses citoyennes à assister à certains événements sportifs. Riyad amorce depuis plusieurs semaines une relative ouverture.
Le royaume des Saouds va lever l’interdiction faite aux femmes d’assister à des événements sportifs dans trois stades du pays à partir de 2018, selon l’Autorité générale saoudienne du sport qui s’est exprimée le 29 octobre dans un tweet.
Les Saoudiennes pourront assister à des compétitions sportives à Riyad, Jeddah (ouest) et Dammam (est), une première dans ce royaume ultraconservateur qui a récemment entamé un assouplissement relatif des restrictions imposées aux femmes.
« Début de la préparation de ces trois stades pour accueillir des familles à partir de début 2018 », a annoncé l’Autorité générale du sport .
Elles y étaient jusque là interdites en raison de la règle de séparation des sexes dans l’espace public – règle qui imposera des travaux d’aménagement dans les stades existants. Le 23 septembre, les femmes avaient déjà pu venir assister aux feux d’artifice et célébrations de la fête nationale saoudienne dans le stade de Riyad.
En septembre, le roi Salmane avait notamment autorisé les Saoudiennes à conduire leurs voitures à partir de juin 2018, une décision historique dans le dernier pays au monde qui interdisait aux femmes de prendre le volant.
Quelques jours plus tôt, des centaines de Saoudiennes avaient pris place pour la première fois dans un stade de Ryad, à l’occasion de la fête nationale qui a donné lieu à des concerts et des feux d’artifice.
Jusque-là, les femmes n’étaient pas admises dans les stades en application de la règle de séparation entre les sexes dans les espaces publics.
Ces assouplissements rentrent dans le cadre du plan de réformes économiques « Vision 2030 » pour limiter la dépendance du pays au pétrole. La promotion des formes de divertissement et l’intégration des femmes à l’économie du pays devraient soutenir cette émancipation, malgré l’opposition des ultraconservateurs saoudiens.