Je ne mettrai pas aux arrêts Lamia Boujnah Zribi mais je la congédierai illico presto

Ezzeddine Zayani

Ezzeddine Zayani

Que notre monnaie, le dinar, perde de sa valeur ne devrait pas être une catastrophe. De nombreux pays avaient connu des difficultés comme nous et avaient réussi à redresser la barre.

Je peux citer la Malaisie qui avait subi la crise financière de 1995 et celle plus aiguë de 2008 et est parvenue depuis à maintenir le Ringgit à un niveau appréciable, soit 1 dollar donnant 4,4 runggits. La Malaisie joue actuellement dans la cour des grands. Toutefois ce pays avait un grand homme à sa tête, un patriote, une sommité M. Mahathir Mohamed.

Il était parmi nous au mois de novembre 2016 et avait participé à Tunisia 2020. Mais aucun responsable tunisien ni aucun média n’avait daigné rencontrer le grand Mahathir qui avait sauvé son pays sans rien demander au FMI et sans se rabaisser.

Ce qui m’inquiète personnellement c’est l’absence d’un chef charismatique comme Mahathir en mesure de remettre les tunisiens au travail, seul moyen pour redresser l’économie et défendre la valeur de notre monnaie. De même, au sein du gouvernement actuel, il y a ceux qui ne verraient pas d’un mauvais œil la dégringolade du dinar. Ils auraient des comptes en devises à l’étranger et ils pourraient engranger des bénéfices notables avec cette dépréciation à l’instar du flottement de la livre égyptienne et qui a permis au dollar de s’échanger entre 18 et 20 livres.

Avec des « responsables » dont l’appartenance à notre terre Tunisie n’est toujours pas prouvée, je reste sceptique sur l’issue de la crise qui nécessite de véritables compétences aux commandes. Il faut s’attendre à des achats massifs de tout grâce à cette chute non maîtrisée. !!!

Et d’ajouter 

Pour mes amis qui ne le savent pas, un délit d’initié peut se solder par des années de prison dans les véritables démocraties. Ce délit consiste à divulguer ou même à ébruiter une information confidentielle pouvant faire profiter des parties au détriment d’autres.

Personnellement je ne mettrai pas aux arrêts la ministre des finances mais je la congédierai illico presto pour sa grande bourde en parlant de l’intention du gouvernement de laisser flotter le pauvre dinar.

Je ne sais pas comment on nomme les ministres chez nous mais franchement cette dame, qui vas causer des pertes sèches en devises pour le pays, les gens vont attendre la dévaluation pour changer leur argent, devra quitter son poste. Je crois que ces amateurs au pouvoir commencent à dépasser les bornes. Trop c’est trop.

Sous d’autres cieux des mesures de ce genre sont tenues secrètes et elles ne sont divulguées que lors d’un conseil des ministres accompagnées par une batterie de mesures transitoires pour alléger les conséquences néfastes de la dévaluation.

Tout à l’heure j’étais dans une grande surface à Tunis, à une heure de pointe. Les produits étalés à des prix astronomiques n’attiraient pas les très rares clients qui déambulaient. La crise est bien là et j’espère qu’elle ne sera pas aussi grave qu’en Grèce. Ce pays européen avait de la chance et avait profité d’un élan de solidarité remarquable. Nous ? les fossoyeurs attendent le démarrage de la braderie. Bravo et merci pour les génies qui nous gouvernent.!!!

Ezzeddine Zayani