Michael Flynn , conseiller à la sécurité nationale de Danold Trump , démissionne

démission de michael flynn conseiller securité donald trumpAprès les accusations d’échanges «inappropriés» avec la Russie alors que le président Obama était encore en fonctions, Michael Flynn, conseiller à la sécurité nationale auprès du président américain, a démissionné.

Michael Flynn, conseiller à la sécurité nationale du président américain Donald Trump, a présenté lundi soir sa démission après les révélations dans la presse concernant ses entretiens téléphoniques avec l’ambassadeur de Russie aux Etats-Unis, Sergueï Kislyak, avant l’entrée en fonction du nouveau président des Etats-Unis.

Dans une lettre de démission, Michael Flynn, conseiller à la Sécurité nationale auprès de Donald Trump, a reconnu le 13 février avoir «par inadvertance trompé le vice-président élu [Mike Pence] et d’autres personnes avec des informations incomplètes sur [ses] discussions téléphoniques avec l’ambassadeur de Russie» lors de la fin de la présidence de Barack Obama.

«En tant que conseiller à la sécurité nationale j’ai eu de nombreuses conversations téléphoniques avec mes homologues, des ministres et ambassadeurs étrangers. Ces conversations avaient pour but de faciliter une transition harmonieuse et d’entamer la création des relations nécessaires au président, ses conseillers et les leaders étrangers. Ces appels sont une pratique ordinaire lors d’une telle transition. Malheureusement, les évènements s’étant enchaînés très rapidement, j’ai présenté par hasard au président et au vice-président des informations incompletes quant à mes conversations téléphoniques avec l’ambassadeur russe. J’ai présenté mes excuses sincères au président et au vice-president, et ils les ont acceptées», a écrit le général Flynn.

lettre de demission etats unis

M. Flynn est le premier haut responsable de la nouvelle administration américaine à devoir démissionner depuis que M. Trump est arrivé à la Maison Blanche le 20 janvier dernier.

C’est le général à la retraite, Keith Kellogg, un important conseiller en politique étrangère lors de la campagne présidentielle, qui va assurer l’intérim à ce poste, selon les médias américains.

Mardi, M. Trump devait rencontrer le possible remplaçant pour M. Flynn, le général à la retraite David Petraeus, ancien directeur de la CIA, selon un rapport politique.

Parmi les autres personnes considérées pour ce poste, on retrouve Stephen Hadley, conseiller à la sécurité pour l’ancien président George W. Bush, Tom Bossert, en charge de la cybersécurité pour l’administration Trump, l’amiral à la retraite James Stavridis, ancien commandant suprême de l’OTAN, et John Kelly, chef du département de la sécurité nationale

M. Flynn a passé le week-end avec M. Trump en Floride, et faisait partie de la délégation accueillant le Premier ministre canadien Justin Trudeau lundi à la Maison Blanche.

Sa démission survient après la publication d’informations selon lesquelles il aurait menti au sujet de ses discussions avec l’ambassadeur de Russie aux Etats-Unis sur les sanctions américaines contre la Russie, imposées par l’administration Obama en décembre dernier. M. Flynn a reconnu avoir parlé avec l’ambassadeur, mais il a nié avoir discuté des sanctions.

Un peu plus tôt dans la journée, le ministère de la Justice, s’appuyant sur des informations des services de renseignements, a prévenu la Maison Blanche que M. Flynn n’avait pas dit entièrement la vérité sur la teneur de ses conversations avec M. Kislyak et qu’il pouvait pour cette raison faire l’objet d’un « chantage » de la part de Moscou. Autre accusation : M. Flynn aurait également menti à ce sujet au vice-président Mike Pence.

Avec agences