يا أُمّةً ضحكتْ من جهلها الأمم

 

شفتو التخونيج وين يوصّل.. شفتو الديانة الشعبية آش تعمل في الإنسان…أنا ما غايضني في الحكاية الكلّ كان ربّي مدخلينو في الشقيقة والرقيقة.. ومحملينو المسؤولية..حتى التواليت ردّوها من مشمولاتو.. ووكّلو أمرهم للخالق وطلبو منّو الدعم باش  » يستريحو ».. الله يرحمك يا متنبيّ في بيتك الشعري
أغايةُ الدِّينِ أن تُحْفوا شواربكم ¨¨ يا أمةً ضحكتْ من جهلها الأمم
والله من البلية ما يضحك.. التوانسة ردّوهم عايشين بنفس الأولياء الصالحين.. حتى الغناء ولّى جدب وهزّان ولطخان رووس على نغمات الزيارة وغيرها.. قال شنوّة قال أصالة وفنّ تونسي.. قولش علينا ما عنّا كان هذاكا وضاع المالوف في خبر كان وضاعت الفنون الجميلة التي تشعرك بالاطمئنان وحل محلّها الإبداع في بثّ الخوف في النفوس والاستقالة من الحياة العامّة… ولّينا مجتمع متسوّل.. يتسوّل الرحمة .. يتسوّل الدعم.. والتوكّل على ربّي ومن يمثّل ربّي في الأرض.. برّاو نظفو عقولكم بماء الفرق واجتثّوا منها جرثومة التواكل والكسل والغيبوبة .. وبعد نحكيو على مفهوم الإيمان وكيف يكون المجتمع قابلا للحداثة وقتها نستطيع أن نقول عنّا أرض خصبة قابلة لأن نزرع فيها بذورا مثمرة تؤمن بفعل الإنسان في الحياة الدنيا

الدكتورة نايلة السليني

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Après la politique halal, l’habit halal, l’hôtel halal, on découvre le football halal.
Sauf que Allah et son prophète en ont marre d’être mêlés à toutes les sauces. Surtout en football sinon ils l’auraient réglementé à leur manière
Le jour où Maaloul comprendra que Dieu fait confiance à ces koffars de la Fifa pour établir les règles de ce jeu, que Dieu aime ses créatures perfectionnistes et a horreur de ses mauviettes de joueurs qui comptent sur lui pour gagner leur match. Le jour où Maaloul comprendra que le prophète et ses compagnons ne connaissent rien de rien à ce jeu et que ça sert à rien de les invoquer, tout occupés à jouer à autre chose…. ..ce jour là, l’équipe de Tunisie remportera la coupe du monde.

E.K

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Explication de texte!

Chacun est libre de croire ou de ne pas croire en Dieu, à Jupiter ou à Boudha. C’est la liberté de conscience garantie par la constitution même boiteuse.
Le problème est l’étalage de ses convictions religieuses pour une raison ou une autre. Ce que je (nous) reproche à Maaloul c’est d’avoir conditionné ses joueurs de telle sorte que la prière est devenue une composante principale de son programme d’entrainement. Or, parmi ses (ces) joueurs, il y en a qui ne savent même pas réciter la fatiha et qui la mimaient pour ne pas attirer les foudres de leur entraineur.
Maaloul a dépassé ses fonctions de sélectionneur pour leur ajouter celles d’un imam. Ceci n’a pas de sens. Il a embarqué ses joueurs dans une hystérie collective ou se mélangent la peur de ne pas être retenu et celle de passer pour un mauvais croyant.
Ech lezzou? Est il payé pour le nombre de « convertis » ou le nombre de succès sur le terrain?
Beaucoup de joueurs (et d’entraîneurs) font le signe de la croix dans un stade mais ils le font à titre personnel et en respectant leurs autres coéquipiers.
Maaloul a fait de ses convictions un fond de commerce et un mode de vie. C’est ce que beaucoup le lui reprochent. Il y a dans son discours l’exercice d’un fascisme religieux qui met le sport en deuxième, voire troisième, position par rapport à la mission qui lui a été confiée.
En conclusion: je ne reproche pas à Maaloul d’être religieux mais de nous imposer sa religiosité!
!..AH…!

Ali Gannoun 

Tel un condamné qui s’apprête à se faire fusiller

Les indignations exprimées par certains laïcs tunisiens depuis les préparations pour la coupe du monde et leurs « railleries impies » passent aux yeux de certains pour un manque de respect des convictions religieuses des membres de la sélection tunisienne. En réalité, les gens qui en ont marre des tartufes exhibitionnistes et des simagrées bondieusardes ne s’immiscent pas dans les convictions personnelles des membres de l’équipe nationale de football, mais dénoncent la bigoterie ambiante et la forte emprise de la religion sur les mentalités, lesquelles renvoient au fatalisme musulman qui privilégie la prédestination et l’invocation permanente de Dieu au travail rigoureux.

Au lieu d’en faire un problème d’intolérance et de non-respect des convictions personnelles, il faut inciter nos sportifs à davantage de rigueur dans le travail à réaliser car aucun progrès ne nous sera possible sans beaucoup de rigueur. Cela est, bien entendu, valable pour tous les domaines : sport, science, économie, enseignement… Il faut donc de la rigueur dans le travail et la base de cette rigueur, c’est l’accomplissement à chaque instant du devoir de l’instant. Or, l’absence de rigueur caractérise l’ensemble des sociétés sous-développées, à commencer par celles que l’on identifie comme arabo-musulmanes.

Prier Allah et implorer l’aide du prophète Mohamed pourraient permettre à notre ventripotent de sélectionneur et à ses poulains barbus et kératinés d’obtenir le salut de leur âme, mais pour réaliser une belle performance à la coupe du monde, il ne suffit pas d’accomplir pieusement ses saintes ablutions, de réciter la fatiha devant les caméras et de prononcer en boucle la chahada avant de tirer un penalty tel un condamné qui s’apprête à se faire fusiller… Il faut plus que ça. Un sportif d’envergure mondiale est, avant toutes choses, le résultat d’un projet patiemment conduit à bonne fin. Il est aussi le reflet d’une mentalité générale.

Pierrot Lefou